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Shôjin Ryôri, la voie de la cuisine

Dernière mise à jour : 10 juin 2020


Cuisiner comme on vit , vivre comme on cuisine , dans le déploiement de ce qui nous est donné pour vivre, dans la réalisation de ce qui nous est offert pour exister. Ressentir profondément la nourriture comme le moyen de nous éveiller au monde en activant notre vie est l’intention de la cuisine de la bienveillance. La shôjin est une pratique, celle du shikan taza, le « juste cuisiner » et s’incarne dans la fonction du cuisinier zen, le tenzo. Tenzo est celui qui ordonne les sièges ; celui qui par sa cuisine permet à chacun de retrouver sa place, au cœur de sa vie, au centre du monde. La nourriture telle qu’elle est proposée dans le zen est une ellipse permettant de pratiquer dans la justesse de ce que l’on est. Que ce soit par son cadre culinaire, la proposition des contemplations, la posture du cuisinier zen, il n’y a aucun dogme et c’est par la joie des voiles qui se découvrent que l’on doit entrer dans le désir de sa complétude. Une seule promesse à tenir celle de la fadeur, cette formidable générosité qui permet à toutes les saveurs d’exister, celle qui offre la satiété de notre universalité. « La fadeur c’est se laisser pénétrer par toutes les réalités pour enfin apprécier sa vie » Manger dans le zen est l’incarnation de notre réalité interdépendante et se laisser mouvoir par la vie qui circule en nous est l’acceptation que nous sommes aimés et que nous pouvons aimer. Cuisiner et manger est l'activisme profond de la cuisine de la bienveillance.


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