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La petite histoire : 

C’était il y a 13 ans , j’allais chaque dimanche au temple de Soji- ji ( à ¾ d’heure de Tokyo) pour la zazen kai ( session de méditation assise)des laïques et deux fois par an , je faisais les retraites du temple. Nous étions au mois de juin, j’avais fait de ma vie une grande obligation et j’étais épuisée. J’attendais avec impatience ces 5 jours au cœur de l’été pour me « ressourcer ».

Une semaine avant la date prévue je trouvai étrange de ne pas avoir de nouvelles du temple et connaissant l’organisation chirurgicale des japonais je décidai de téléphoner.  J’appris à mon grand désarroi que mon inscription n’avait pas été prise en compte. A l’époque je ne maitrisais pas  bien la langue et j’avais du commettre une erreur. 

Je contactai le responsable des retraites que je connaissais pour voir s’il ne pouvait me trouver une petite place, mais rien à faire c’était complet. 

Après plusieurs heures de grande frustration j’en arrivai à l’évidence, si je ne pouvais aller à cette retraite , elle allait venir à moi !

C’est ainsi que je me suis préparée à vivre ces 5 jours au rythme des zazen, des samu,  des repas,  des teyshou ( conférences) et de chez moi , faire  la retraite d’été de Soji-ji. 

J’avais le livre des chants, mon zafu , les horaires et je me fis un programme parallèle à celui du temple avec les samu ( travail communautaire comme la cuisine, ménage jardin ) où je décidai de profiter de  cet engagement pour faire ces  nettoyages toujours repoussés  ou du classement réporté , et durant les tesshyou je décidai de lire des textes sur le zen  avant de me faire un  repas sobre.

Je fis mes courses pour 5 jours :  du riz semi complet , du miso et des légumes et décidai de me faire des menus très simples.

La veille de la retraite , je mis mon réveil sur l’heure de la cloche et c’est ainsi que je  me suis «  calée » sur les 300 moines de soji-ji durant 5 jours. 

 

Ce fut une expérience incroyable, qui me permit de réaliser qu’il n’y avait d’autre temple que celui de ma vie et que tout ce que j’avais à faire c’était de marcher un pas devant l’autre sans plus choisir. C’est ainsi que j’ai pu ressentir la joie  du faire pour faire, de l’assise sans but , et la surprise de voir l’enthousiasme contrôler mes journées. 

 

C’est ce que j’aimerais vous proposer dans un format qui nourrisse le temple de nos vies . 

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